la découverte du Titanic
Jusqu’en 1985, on n’a qu’une vague idée du lieu où il se trouve. Nous savons qu’il se trouve au large de Terre-Neuve, en eau canadienne dans un secteur connu pour ses hauts fonds.
Nombreux sont ceux qui, pendant toute ces années, tentent par toutes sortes de façons de trouver les restes du paquebot légendaire. La technologie évolue et la course s’intensifie. De 1980 à 1983, trois expéditions sont organisées. Et c’est en septembre 1985, qu’une équipe franco-américaine détecte un écho radar indiquant la possible présence de celui qui est tant recherché.
L’équipe de chercheurs se sert d’une caméra pour ratisser le secteur. Après avoir scruté les fonds marins pendant des heures, par plus de 13 000 pieds de profondeur, la caméra tombe sur une masse énorme à moitié enfouie dans la vase. Il n’y a pas de doute possible, c’est le Titanic !
Cette première chose que l’on réussit à identifier c’est une des 29 immenses chaudières, de la salle des machines. Tranquillement, les détails se précisent, on reconnaît les trous noirs marquant l’emplacement des cheminées, on constate que la proue est en bon état de conservation. La découverte rassure les chercheurs qui craignaient que les restes du Titanic soit complément engloutis dans la vase suite à un tremblement de terre sous-marin survenu en 1929.
En juillet 1986, une autre équipe de chercheurs américaines cette fois, retourne sur les lieux avec Robert Ballard, à bord du navire Atlantis II. On tente une plongée avec un petit submersible baptisé Alvin. Le petit engin fait 23 pieds sur 16 pieds, il s’agit d’une sphère entièrement faite de titane, matière capable de supporter les énormes pressions que l’engin aura à subir dans les profondeurs.
Descendre à plus de 13 000 pieds sous la surface de l’océan est en fait aussi compliqué que de se rendre sur la lune, eh oui sur la lune. À cette profondeur la pression de l’eau est énorme, c’est comme si on mettait une personne entre deux plaques d’acier sur lesquelles on ferait ensuite passer une locomotive. De plus, au-delà de 1 980 pieds de profondeur, l’obscurité est totale. Le petit Alvin peut prendre que trois personnes (courageuse) à son bord.
Pour revenir à l’expédition, la descente dure deux heures et demie. À cause d’ennuis techniques, l’équipe songe à remonter quand, tout à coup, une muraille noire se dresse devant elle. Vous imaginez ? C’est la coque du Titanic, éternellement immobile et encore jamais observé. Après cette première plongée, le sous-marin en effectuera 32 autres, ramenant des images saisissantes qui feront le tour du monde.